mardi 30 décembre 2008

Epices indiennes dans tous les coins

« Pour devenir un bon cuisinier indien, il faut d’abord être un bon masalchi (mélangeur d’épices). Masala désigne un mélange d’épices, mais fait également référence à la composition aromatique. La conception occidentale du masala comme mélange unique, ou de la poudre de curry comme spécialité exclusive, est très éloignée de la réalité de la gastronomie indienne. Il existe en Inde des centaines de masala, dont la composition varie selon les régions et les aliments qu’ils accompagnent. Les mélanges moulus les plus fréquents sont les garam masala, dans le Nord de l’Inde, et les masala plus piquants, ou poudres de curry, dans le Sud. Bien que généralement préparés juste avant le repas, ils peuvent être conservés 3 à 4 mois dans un récipient hermétique. » (extrait de « Les épices, leur emploi dans la cuisine d’aujourd’hui » de Jill NORMAN)

Alors j’aurais bien envie de ce livre, « Le Curry ou une histoire gastronomique de l’Inde » de Lizzie COLLINGHAM, pour saisir en quoi cette cuisine est un assemblage de cultures, fait de rajouts d’invasions, de guerres et de colonisation…avec le rapport au végétarisme remis dans son contexte. Voyez plutôt.


Pour ne pas rester sur ces seules recettes: Halava (Halwa) de semoule, Gajar Halava (Halwa de carotte) ou Alou Gobi Aur Mater (chou-fleur, pommes de terre et petits pois). Pour ne pas faire que rêver être invitée par Charlinema à sa table du Kérala… pour oser d’autres menus de la cuisine indienne et faire le pain indien comme un geste quotidien.



*source spice box

Et puis une boite à épices, à plusieurs compartiments et plusieurs étages, loin de mon immeuble à l’architecture plus moderne architecture plus moderne, une vieille boite en bois, patinée par le temps… une spice box ancienne, indienne, une massala box de brocante par exemple pour quand j’en serais digne. De quoi aussi passer des blancs indiens aux couleurs des pigments épicés.

jeudi 18 décembre 2008

Bouquet de peintures, de natures, de saisons

J’aime les fleurs, dans les champs comme coupées, j’aime les branchages et les fruits… alors… ramenez donc la nature sur le pas de ma porte, selon la saison…

*source mosaïque de marques pages ARCIMBOLDO

Un bouquet de tulipes pour patienter avant de voir ces hectares de culture multicolore aux Pays-Bas… en attendant je lis un extrait de « Les Hollandais et la tulipomania », écrit par Anne PAVORD ici. Dans mes rêves orientaux, elles reviennent rouges ou panachées… les tulipes de Perse des « Mille et une nuits » symbolisaient l’amour, rouge déclaration, panachée admiration et jaune sans espoir.

Un bouquet d’anémones couronnées, même en enluminures… nous ne sommes plus au Moyen-âge et je n’ai plus peur de certains abandons.

Un bouquet de tournesols, parce que ces soleils redonneront de la luminosité à un intérieur sombre et que, comme eux, je tournerais mon visage vers le soleil.


*source une des versions de Vincent VAN GOGH avec Paul GAUGUIN prise ici (source à lire pour d’autres raisons aussi… de quoi causer de Joël VERNET)

Un bouquet d’oignons à mettre en terre : des crocus, pas de celui du safran mais bien l’ordinaire, des narcisses ou des jonquilles… ou des hellébores, roses de Noël, pour attendre la sortie de l’hiver.

Un bouquet de piquants : bien sûr épines de rose, mais aussi seulement des piquants… des chardons… une carline acaule, seule, étoilée, que je n’aurais pas mangée fraiche mais gardée sèche, cette gardabelle, que vous auriez trouvée en montagne… ou un bouquet de « cabarets aux oiseaux », des cardères sauvages, que je n’utiliserais pas, soyez en sûr, pour peigner mes laines ou draps de lin (d’ailleurs, je n’en ai pas)…

Un bouquet à toucher, ou de quoi se remettre de n’avoir plus de chat à la maison… une petite fourrure… des chatons de Saules

Un bouquet pour rêver, pas de Pierrot ni de la Lune, mais de légèreté... des fruits de monnaie du pape ou de sa voisine la lunaire vivace. De ces silicules très plates, vertes puis blanches et transparentes. Je mangerais sûrement quelques gousses fraiches, encore tendres, avec notre lutin en haricots lunaires… comme nous le conseille l'herbier gourmand des enfants, "La cuisine de la Reine des près"... et en garderais d’autres, attachées à leurs branches pour quelques papillons dans la maison.

Et puis si vous ne me trouvez pas assez propre pour être votre hôte, dites le moi aussi avec des fleurs… un pommeau de douche et je comprendrais… Je veux bien du réceptacle floral charnu, chargé d’akènes, du lotus… frais, je le mangerais peut-être que ce soient les graines ou le rhizome. Je fouillerais toutes les recettes japonaises à base de cette racine de lotus (renkon en japonais)... Ou je le garderais comme symbole, prêt à sécher, sans vernis doré, comme ça, simplement.

*source « Jardin de ferme au tournesol » de KLIMT extrait du Quizz sur l’artiste

Et si vous n’avez rien de tout cela sous la main, aucune inquiétude, je me rattraperais en regardant les œuvres paysages de Gustav KLIMT et ceux d’autres artistes de l’Art Nouveau. Et je mettrais mon manteau pour partir les voir sur place, avec des toiles ou du papier sous le bras et des doigts prochainement dans les peintures…

mercredi 17 décembre 2008

Balthazar prend sa main pour faire seul

Suivez-vous mon autre lieu d'épanchement ? Non, alors vous ne savez pas que la pédagogie Montessori m’interpelle, voire plus mais j’en parlerais sur cet autre « livre ouvert ».

Dans les livres jeunesse, j’aime les propositions qui vont plus loin qu’une simple histoire. De la poésie, des questionnements difficiles, de la sensibilité, de multiples niveaux de lecture et aussi une mise en pratique, un initiateur d’action.

Dans ce sens, les livres des éditions Hatier, collection "Aide-moi à faire seul" me plaisent énormément, ils permettent à l’enfant de vivre seul son histoire, d’agir et de comprendre. Ils sont interactifs et suivent quelques fondements de la pédagogie Montessori.

Notre lutin pourrait faire, pour comprendre, et le livre (accompagné du parent dont la présence attentive et en recul est importante) l’aiderait à faire seul. Dans ce sens, tous les « Balthazar » sont les bienvenus chez nous… lettres, calculs, odeurs, abécédaires, noël, sons, histoires, lectures, colin-maillard, espace, temps qui passe, chiffres, couleurs, anthologie gourmande, phonèmes ou grandes questions. Une idée des lettres à toucher ici, de l’éveil sonore ...

Attention: Balthazar et les odeurs », « Balthazar et le temps qui passe », « Balthazar et l’espace », « Les chiffres de Balthazar », « Balthazar et les lettres à toucher », « L’Abécédaire imaginaire de Balthazar », « Balthazar découvre les phonèmes », « Les premiers calculs de Balthazar », « Le livre à compter de Balthazar, à la poursuite du lapin brun " sont arrivés par chez nous, je vous les présente .



par exemple...

les livres d'activités de Balthazar suivraient en fonction de l'âge du petit d'homme avec leurs noms fabuleux: l'oncle Michel explorateur, l'ours polaire, le moustachu minuscule, le crapaud du château, la vache volante, le dragon dodu, l'amie Carabosse, l'ogresse orange, le magasin de Mr Merlin et j'en passe...

Rajout du 26/04/2011: "Le magasin de Mr Merlin", "L'oncle Michel explorateur", et "L'ogresse orange" sont arrivés par chez nous!
...

jeudi 11 décembre 2008

Entre les pages blanches...pauvreté, richesse

La création est une arme dans la vie… au sens de force pour affronter le quotidien, pour aiguiser les sens, pour admirer l’infini, le tout et le rien, pour aimer.
J’ai toujours été fascinée par l’acte de création, préférant très souvent les croquis, les ébauches, au rendu final, plus conceptualisé (je ne vais pas dire conventionnel).

J’aime les ratures, les fautes d’orthographe (les miennes aussi), les « à peu près » : ce labeur de tous les instants, cette spontanéité du trait et de l’esprit.
Ainsi « Richesses du livre pauvre » de Daniel LEUWERS m’a conquise rien que par une page.


Ces livres, hors norme, apportent toute cette créativité diffuse, exhortée, qui me laisse sans voix. Rencontre entre forme, image et texte : mots, dessins, couleurs, poésies, découpages, photographies… une association, une illustration, un accompagnement, une description, une mise en abime, un échange culturel, une combinaison-exploration des techniques… un livre pauvre et tellement riche…

« Dans sa définition première, le livre pauvre est une pratique qui a déjà ses habitudes et ses adeptes. Il s’agit essentiellement, pour certains poètes et artistes, de faire diversion au livre de luxe. [...] Il y a certainement quelque nostalgie diffuse dans la réhabilitation de l’écriture manuscrite et dans le recours à ce que l’on considère comme un geste premier -même si manuscrire un poème ne correspond jamais à l’écriture originale, le plus souvent réservée aux brouillons ou à ce qu’on a appelé les " avants-textes ". Mais il y a un aiguillon encore plus puissant : la recherche par le poète et le peintre d’une discrète mise à nu devant la matière picturale et scripturale. Une épreuve du feu qui sort tout autant le poète que le peintre de leur solitude et les invite à une solidarité esthétique en même temps qu’à un étrange corps à corps où la guerre des signes fait rage en vue d’une issue pacifiée : le livre dans sa nudité éclatante. » (extrait du « Livre pauvre » de Daniel LEUWERS pris d'ici d'un extrait plus long et très, très pertinent, à lire donc)

Un « livre pauvre » est un livre d’art, de croquis, de textes, de saveurs… de rencontres…
« (…) il y aurait, de toute façon, un doute pour préciser et pour nommer, aujourd’hui, ce qu’après les premiers peintres des grottes ou les peintres du premier art roman, ont initié Charles Cros et Edouard Manet autour de « Le Fleuve » en 1874, puis Stéphane Mallarmé et Edouard Manet autour du "Corbeau" d'Edgar Poe en 1875 :

livre de peintre, livre illustré, livre de bibliophilie, livre simultané, livre d’artiste, artist’s book, livre-objet, livre peint, livre manuscrit-peint, livre singulier, livre exemplaire, présence artiste, poésure et peintrie, livre de dialogue, livre pauvre… » (extrait de "En regard du travail de Jacques Dupin" de Jean-Gabriel Cosculluela, trouvé ici )


Alors voilà, pour me délecter, pour m’offrir du luxe en un seul livre, pour entrer dans cette intimité du manuscrit, de la poésie et du dessin presque unique j’aimerais bien « Richesses du livre pauvre » de Daniel LEUWERS


pour vous donnez envie encore c’est ici, ici ou en image ? Je serais aussi ravie de lire "Livre pauvre, Livre riche" du même auteur.

*source papier artisanal travaillé, retravaillé de Cat: Waterloo, de quoi reprendre la création par le début… sa page blanche, son papier


Et je ne désespère pas d’un temps où je créerais les miens, en m’associant à d’autres, pour le partage… de quoi rêver devant l’œuvre personnelle de certains créateurs : comme un carnet de croquis d'une Marraine ou une page de la Source aux bois ou un éventail de possibilités proposées par Miss fenêtre sur la cour, ou ceux-là

mardi 9 décembre 2008

Cherche Arbre de Noël désespérément

Entre Hanoukka et Noël mon cœur balance… pas tant que cela en fait. J’ai envie de cadeaux avec plus de convivialité et de douceurs pour le premier… des châtaignes grillées, des clémentines, des pâtes de fruits, des graines à faire germer dans des pots ou sur du coton, des graines de tournesol, de citrouille, de sésame en pickles, des sablés, du pain d’épice, des réglisses, des noix, des noisettes, des fruits secs, de petits trésors à mettre dans un herbier ou dans une boite, feuilles, fanes, graines, glands, plume, galets, cônes, pommes de pins, orange aux clous de girofle comme un retour de promenadeUn présent pendant une semaine… une sorte de calendrier de l’avant naturel ou maison… à mettre en avant avec ce dernier, plus conventionnel mais aussi original avec un petit quelque chose 25 jours avant le jour J.

*source Arbre de Noël

Seulement pour le second, il manque un élément de choix : l’arbre de Noël ! Avant de promouvoir tous les ans un citronnier ou oranger en pot, rentré en hiver dans notre chez-nous, il nous en faut un autre.



Pas de celui conventionnel, coupé pour l’occasion même si un de ses semblables est planté juste à sa place. Encore moins un artificiel. Un arbre de Noël stylisé, fait de branchages ou de bambous, que sais-je, une construction humaine reprenant cette atmosphère, cette ambiance chaleureuse. Une façon d’exorciser en garadant le bon côté.
Sans épicéa, si ce n’est un peu d’huile essentielle si cette odeur de résine, de cônes et d’aiguilles nous manque.



*source sapin

Un arbre de Noël, un bouquet de branchages... comme un mobile à la Galet&Galette, un sapin à la Laurent WEISS, celui de N-Talo à côté des nichoirs à oiseaux ou un de ceux proposés par Crealeaste... comme celui de Pescalune...

*source Pescalune

ou trouvé trop tard (le 28/12/08), le bouquet rouge et fabuleux, avec des boules de collection, de Tess

jeudi 4 décembre 2008

Un nez en porcelaine

Depuis moins d’un an je déguste le thé. Vous ne le saviez pas ?! Alors du thé en vrac, nature, de crus modestes aux appellations pourtant belles, je passe aux crus plus intéressants.
Je me prends aussi à ouvrir un carnet de dégustation avec les annotations malhabiles d’une amatrice pas encore tout à fait éclairée.
Pour des raisons économiques, j’infuse mes feuilles au zhong (chung ou gawai) en suivant cette méthode. Et j’y ai pris goût, le couvercle me réserve des surprises de taille à chaque fois et le temps d’infusion est plus intuitif… au nez.



*source

Justement, en parlant de lui, pour aller encore un peu plus loin je zieute sur un accessoire de Gong Fu Cha. De quoi me faire un appendice des plus experts… j’ai envie d’un puits à odeurs, un wénxiāngbēi … une tasse à sentir si vous préférez. Loin d’être superflu, elle permet de déceler des parfums encore tenus. T.alain et ses convives offre une belle vue, heu une bonne effluve (lire aussi les commentaires) de cette petite porcelaine.

Une tasse à sentir, celle qui est la plus étroite et longue…
*source

*source

Alors seule, accompagnée de sa tasse à boire, posée sur un plateau de thé, ou non… j’en rêve un peu… Une simple tasse à sentir , accompagnée ici, ou plus sûrement et de meilleure qualité à La Maison des Trois Thés.

De quoi exercer encore ma motricité fine…
*source utilisation de la tasse à sentir, ou suivre aussi

Edit: je l'ai achetée, la voici accompagnée de sa tasse à boire et de son plateau, elle vient de "Thé de Chine" sur Paris... je m'en suis servie la première fois là...

mardi 2 décembre 2008

Un érudit plein d'humour en voyage

Joann SFAR me surprend toujours. Comme la rêveuse, je me délecte du "Chat du Rabbin"… ce chat parlant et puis miaulant les considérations religieuses d’un groupe de sépharades. De quoi se repositionner avec délice dans cette judéité si symbolique.

J’ai adoré sa version du "Petit prince" de Saint-Exupéry… pleine de poésie, de liberté stylistique.

Je zieute un peu sur le libertinage du "Petit Mousquetaire", y vois de belles trouvailles sur la virilité, le sexe et l’art. Je souris et ris même de ce personnage si proche physiquement (et peut-être sensuellement) de son double humain Pierre DUBOIS dont j’ai quelques encyclopédies elficologiques. N’hésitez pas à lire cet interview avant les « comptines assassines » et avant que je vous reparle de lui et de sa tenue.

*source Joann SFAR au travail

Mais ce que je préfère ce sont tout de même ses anecdotes philosophiques, ironiques et cocasses. Alors en attendant de faire un billet plus complet sur cet érudit dessinateur plein d’humour, il me plairait de suivre ses traces dans ses carnets, c’est très tentant…


J’y retrouverais ses partis-pris, ses aquarelles fabuleuses, détaillées, fouillées ou libres, et un je ne sais quoi d’en dehors des marques….

« Maharajah : carnets de Joann SFAR » en Inde: « ses Indes »



Ou « Missionnaire : carnets de Joann SFAR » sur ses voyages à Tokyo ou aux Etats-Unis

Une terre en sphère ou en carte

De quoi démarrer une conception de géostratégie politique. Se resituer pour ne plus être le centre de l’Europe, du continent ou encore du monde.

Un globe terrestre aux frontières politiques actuelles, pas forcément lumineux, surtout pas parlant (il pourrait dire des bêtises). Juste un globe qui tourne avec ses pivots, pôles sud et nord, et ses méridiens… une sphère que je peux toucher, sur laquelle doigt après doigt je vois la distance…

Depuis début 2010 un globe rugueux Montessori est arrivé chez nous... nous l'utilisons là.

*source globe terrestre tout comme j’aime : un Stellanova Mentor

Une planisphère en 3 dimensions pour suivre le parcours de l’oncle Indy (mon frère) derrière sa petite balle jaune, de cet autre « oncle » Arian (mon cousin) au sommet de ses montagnes … juste de quoi m’indiquer, aussi, où mes lectures m’ont emmenée cette fois. Avec ou sans les reliefs... de toutes façons ce n'est pas maintenant que nous allons grimper ou plonger....


*source globe Coronelli

C’est vrai qu’un globe terrestre Coronelli aurait été très beau mais avec des idées du monde tellement vieilles, je laisse donc toute cette cartographie pourtant si belle visuellement… voir ici

Et puis de quoi aller plus loin encore…


Les "Atlas géopolitiques du Dessous des cartes" de Jean-Christophe Victor, Virginie Raisson, Frank Tétart, Frédéric Lernoud :

Le volume 1 avant tout, pour déchiffrer les relations internationales et mieux les comprendre et m’aider dans un raisonnement complet…
« Cet Atlas du Dessous des Cartes poursuit l’ambition pédagogique de l’émission d’ARTE, donner des outils pour apprendre et réfléchir. Avec équilibre et objectivité. Mais sans neutralité : pas question en effet d’être géopolitiquement correct à tout prix. »


Le volume 2 pour continuer et voir les implications de la mondialisation…


Ou les deux d’un coup…