vendredi 22 janvier 2010

Kakeibo (carnet de comptes domestiques), résolution d'une femme "avec foyer"

Sans parler de la conception moderne de la femme, il est toujours assez flagrant de constater que la femme est le cœur de son foyer : "(...) les femmes prennent le plus souvent en charge les tâches « reproductives » : soins et éducation des enfants, intendance domestique, cuisine, tâches ménagères. On parle aussi souvent de l’économie du « care ». Les hommes occupent quant à eux le rôle « productif »." (source)
Mais "prendre soin" de son logis et des membres de la famille ne va pas de soi, une éducation et aussi un apprentissage sont de mises. Il reste aussi à s'organiser et à faire les comptes.

*source Kakeibo

J'aimerais un Kakeibo en langue française.
« Bon nombre de ménagères japonaises tiennent avec le plus grand sérieux un kakebo (livre de comptes) dans lequel elles inscrivent au jour le jour , non seulement leurs sorties et entrés d’argent, mais des recettes de cuisine vue à la télé, leur disputes conjugales (pour donner des faits précis lors de conflits, ces traces faisant office de preuves légales en cas de divorces!), les visites chez le médecin (excellent moyen de garder trace de l’évolution de certaines maladies), chez le coiffeur, les cadeaux reçus ou faits, etc. (...) Le kakebo leur apporte le meilleur contrôle possible de leur vie matérielle, maritale, familiale et sociale, mais aussi de la manière de gérer leur temps, de s’octroyer de vrais moments de loisirs (...)." (extrait de "L'art des listes, simplifier, organiser, enrichir sa vie" de Dominique LOREAU)

Un organiseur/livre de comptes préparé pour simplifier les tâches quotidiennes des japonaises: les menus de la semaines avec la liste des courses etc... Il est encore plus stupéfiant et de bon aloi de constater que tenir ses comptes fait aussi parti de l'éducation des plus jeunes.

Alors oui un Kakeibo français, en attendant je vais faire avec ma version japonaise en demandant à notre cher chef cuisinier japonais du quartier ce"petit" service : me traduire les 3 pages de mode d'emploi.... Un Kakeibo sur papier ou sur n'importe quelle "manette" de jeu. Les Japonais étant si friands de jeux de bonnes résolutions, gageons qu'ils arrivent un jour par ici, pour celui-ci je serais preneuse (voir ici).
Après j'en ferais bien des œuvres d'art mais c'est une autre histoire.
Ajout du 11/10/2010: bien-sur le Kakebo de Dominique LOREAU, "Mon kakebo 2011 japonais, pour tenir son budget sereinement", est arrivé à la maison... Très bien expliqué dans la préface je n'ai pas encore osé remplir celui en japonais (pourtant plus clair maintenant dans le "quadrillage"), il me faut quelques minutes pour me consacrer à cela... je reviendrais pour vous en dire plus.

vendredi 20 novembre 2009

Grammaire affective, pratique, ludique et fictive

Comment se fait-il que mes phrases soient aussi alambiquées ? J’ai une idée, peut-être totalement dépourvue de pertinence, mais tout de même. Je n’ai jamais réussi à comprendre un traitre mot aux règles de grammaire, ni même aux termes employés. Et je suppose que cette lacune héritée de ma scolarité perdure dans ma façon de penser. Alors je cherche ailleurs des moyens pour que notre lutin aborde (et maitrise) de manière différente.

Je commencerais par me procurer les formes des mots de la grammaire, variables et invariables, façon Montessori avec ces codes et ces couleurs. Bien-sûr luxueusement je rêverais des volumes pleins suivants. Mais je me contenterais des images découpées et plastifiées que nous pouvons trouver là. Ainsi le verbe deviendrait un cercle rouge, le nom un triangle noir, la préposition un sourcil vert…
Mais pour encore aller plus loin, j’achèterais peut-être une petite bébête, mi-pieuvre, mi-tortue, ou . Une mascotte ACLIE ou comment aider l’apprentissage de la grammaire et aider dans la compréhension de la relation entre nature et fonction. Avec son corps/verbe, sa tête/sujet et ses multiples pattes/complément et toutes ses astuces, je serais persuadée d’une « digestion » plus pratique de cette autre bébête qu’est la grammaire. En effet, l’abstraction des fonctions grammaticales devient repères concrets (visuel, de touché et de parole), support ludique. N’hésitez pas à lire sur ce lien, ACLIE, toutes les notions que cette mascotte met en avant et promulgue même jeu. Ici vous pourrez suivre la vidéo nous la présentant, brièvement. D'ailleurs, la mascotte est multiple: une pour la phrase nominale, une autre pour la phrase passive ou avec attribut du sujet.

Et puis bien sûr, je relirais « La grammaire est une chanson douce » d’Eric ORSENNA: dans la jungle des règles et des exceptionset je prendrais aussi la suite « Les chevaliers du subjonctif »: "Le subjonctif, c'est le mode des fous de liberté, de rêves et de désirs, dont je suis." (source)


et encore « La révolte des accents »: "Qu’est-ce qui fait qu’une langue chante, qu’un mot se transforme, qu’une lettre se module ?
Ce sont les accents.
Papillons graciles, ils se posent au gré des phrases pour en modifier le sens. Mais les accents différencient aussi les mots des manières de parler : l’accent circonflexe n’a rien à voir avec l’accent breton !
Les accents sont les défenseurs de la diversité. S’il n’y a plus d’accents, la fadeur gagne.
Naturellement, ils s’entendent à merveille avec les épices : sans elles, plus de goût ; mais si leur dosage n’est pas précis, alors tout devient semblable, uniforme.
Les épices et les accents sont de même nature : ils fabriquent du sel de la vie." (source)

pour mêler le réel rébarbatif au fictif et aux multiples solutions de représentation.

lundi 26 octobre 2009

Les petits poissons dans l'eau japonaise... et dans l'assiette

"Les petits poissons dans l'eau

Les petits poissons dans l'eau, nagent, nagent, nagent, nagent ,
Les petits poissons dans l'eau nagent aussi bien que les grands.

les grands, les petits nagent comme il faut
les petits, les grands nagent bien aussi.

Les petits poissons dans l'eau, nagent, nagent, nagent, nagent , nagent.
Les petits poissons dans l'eau nagent aussi bien que les grands."

*source portrait d'un marchand de poisson à Tsukiji, Andrew TIFT


... et puis après, ils sont pêchés et découpés et peuvent arrivés dans mon assiette.
J'aimerais énormément suivre les anecdotes de ce marché de poissons, le plus grand, Tsukiji. Et par l'entremise de Philippe DELACOURCELLE, grand chef français, y prendre quelques idées et des recettes. "Tsukiji, le plus grand marché de poissons au monde" de Franck LANDRON et Philippe DELACOURCELLE


"Parce qu'en effet, cette évasion culinaire où se mêlent reportage et descriptions des espèces se finit dans les cuisines du chef : cinquante recettes où le poisson se prépare de toutes les manières : tempura de crevettes, sardines roulées et grillées, brandade de bar demi-sel patate douce et orange, sauté d encornet au sésame, confit de thon au soja, saumon teriyaki... Des recettes originales et inspirées des habitudes japonaises et revisitées pour les fourneaux français. Des recettes faciles et pleines de saveurs et des conseils pratiques qui nous donnent à goûter un peu du Japon."

samedi 3 octobre 2009

Je veux un homme, un vrai

Euh, bon, je me reprends... j'en ai un à la maison et un petit d'homme.

Mon cri concerne plus des hommes de chiffons, de tissus, de mousses... Un homme de paille à serrer dans mes bras quand bon me semble, à mettre à mes pieds quand j’en ai envie… un homme pour me comporter en femme volage et futile.

Un viking, jeune ou vieux, avec ce nez un peu rouge, cette allure barbare

*source Sandra MONAT

Un tatoué… avec ou sans barbe… musclé pour une bonne raison… pirate, acrobate, saltimbanque de mon coeur


*source Mimi KIRCHNER

Moustachu ou encore mieux barbe rousse ou bleue





Bon d’accord, je serais aussi prête à choisir un couple dans le plus simple appareil mais avec quel style…
un gardien de rêves pour éloigner mes cauchemars

et une mana, symbole de ma féminité.

*sources Sandra MONAT encore elle ;)

Ah j'oubliais, même un "homme" sans coeur, de métal, ne me ferait pas peur... un robot de Mimi KIRCHNER...

dimanche 20 septembre 2009

Nihon ryori ou envie de cuisine japonaise

Les saveurs japonaises n’en finissent pas de me faire tourner la tête. Poisson cru, anguille, gingembre, azukis sucrés ou non, natto, tofu, shoyu, graine de sésame, mochi, umebosis, algues, miso etc… Pour certaines, je me limite au restaurant japonais, sashimi, chirachi, unagidon. Pour d’autres, elles sont depuis longtemps dans mes placards avec une utilisation assez macrobiotique.


*source Ryori, Authentic Japan

L’envie est de leurs redonner leur lettre de noblesse dans une cuisine japonaise traditionnelle ou familiale. Là encore le Japon offre une multitude de finesse dans sa gastronomie et appelle différemment ses types de cuisines :
Quatre semblent excellentes mais restent des saveurs que j’aimerais découvrir chez les restaurateurs ici ou : Le Honzen ryori (ensemble de plats servis sur plateaux à pieds lors des banquets officiels), le Osechi ryori (cuisine rituelle des fêtes importantes telles que le nouvel an) et le Kaiseki ryori (suite de plats légers pour une réception). Ce sont des cuisines très codifiées et même si cette dernière me tente par son raffinement, n’hésitez pas à lire le billet de Trek au Japon là. Le Chakaiseki ryori ou Kaiseki de début de cérémonie du thé (Chanoyu), lui, me plairait énormément avec la cérémonie. Sur mon chemin de thé, cela viendra sûrement. « Le chakaiseki inclut habituellement une ou deux soupes et trois plats de végétaux différents accompagnés de riz bouilli et de riz mariné » (source de l’extrait)

J’irais plus me fourvoyer pour ces trois-là :Le Shojin ryori : la cuisine végétarienne des temples bouddhistes allie simplicité, subtilité et saisonnalité. Je ne peux qu’être conquise par l’utilisation des ingrédients naturels bons pour le corps et le cœur même si les moines ne mangeaient que pour survivre.
J’aurais aimé ces livres-là, traduits en français car malheureusement sinon ils resteront clos : « Heart of Zen Cuisine: A 600 Year Tradition of Vegetarian Cookery » de Soei YONEDA et « The Enlightened Kitchen: Fresh Vegetable Dishes from the Temples of Japan » de Mari FUJII.


En attendant, je lis certains articles ou encore là, pour me donner envie.

Le Katei ryori, cuisine familiale, quotidienne. Le livre dont parle Yumijérome me tente, bien entendu pas traduit en français :
« Titre : Kateimuki no Chûka Ryôri 250 shû (25O recettes de cuisine japonaise pour la famille ordinaire), Editeur : Shûfu no tomo sha (l'ami des ménagères), Année: 1957 (époque goût du Saké de Ozu;)
Tout d'abord quelques remarques "économiques" (dixit) qui ont retenu mon attention:
- En cuisine japonaise si 3 personnes sont invitées il faut 3 poissons. En cuisine chinoise 2 poissons suffisent pour 3 personnes (plat commun)- Les plats sautés consomme moins de char
bon à la cuisson- En ajoutant de la fécule de pomme de terre le plat devient plus volumineux et parrait plus luxueux
- le Gengis Khan Nabé (je ne connaissais pas)
- si des personnes arrivent à l'improviste, elles peuvent rejoindre la table pour le repas sans que la ménagère soit embarrassée (plat commun
). (la fameuse convivialité perdue que l'on retrouve dans les films d'Ozu)
- les brocolis sont un légumes nouveau (luxe)- co
mment éviscérer un poulet (on fait tout soit même. Même le lard)
Maintenant une recette a retenu mon attention : WAKADORI no Sûpu : la soupe de poulet (plat mijoté). Plus que la recette elle même, ce sont les bienfaits du plat que j'ai apprécié:" Le bonheur et la douceur d'un repas partagé en famil
le. Quoi de plus merveilleux que de converser à travers la vapeur dégagée par le Nabé"".
"Jinsei no Kewashisa mo Hôshanô mo shibashi ha kanata ni oshiyate hitotsu yanenoshita no sasayakana shiawase ni manzokusuru" soit en français (excusez ma piètre traduction) : "En oubliant la dureté de la vie et la Radiation, on se contente d'être ensemble sous le même toit pour (partager) un petit bonheur en famille (le nabé, le Wakadori no sûpu)
"Nabe mono ha katei no aji" : "le plat mijoté c'est le goût familial"(source dans les commentaires)

-Et puis il y a le Washoku, cuisine « philosophique ». « En Japonais, « washoku » désigne la cuisine purement traditionnelle du Japon; cela signifie littéralement « l’harmonie de la nourriture », mais c’est tout une philosophie. Elizabeth Andoh en dit « [washoku] est une façon de penser à propos de ce que l’on mange et comment cela nous nourrit. Le terme décrit aussi bien une philosophie culinaire que la façon simple et nutritionnellement équilibrée de la préparer dans cet esprit. »
On oppose le terme « washoku » au terme «
yoshoku » qui, lui, désigne les plats inspirés de la cuisine occidentale. Les principes du washoku décrivent « comment réussir à cuisiner des plats avec un équilibre nutritionnel et une harmonie esthétique pour les repas ».
Les cinq principes sont les suivants: cinq couleurs (go shiki), cinq goûts (go mi), cinq préparations (go hō), cinq sens (go kan) et cinq perspectives (go kan mon) »
(extrait de ABC Cooking que je vous invite à lire en entier)

Je prendrais donc bien « Washoku: Recipes From The Japanese Home Kitchen » de Elizabeth ANDOH, traduit…Et son pendant le Yoshoku, recettes occidentales japonisées, avec ce livre-là traduit « Yoshoku » de Jane LAWSON.



Alors pour me soutenir dans cette attente de traduction, je dévorerais bien :
« Le vrai goût du Japon : Une traversée du pays en 50 recettes » de Emmanuelle JARY et Jean-François MALLET
« Le vrai goût du Japon ne se réduit pas aux sushi aux yakitori. Pour le découvrir, il faut s'initier à l'umami, cette cinquième saveur japonaise que nous ne savons pas identifier ; il faut aussi prêter attention à la diversité et l'étrangeté des textures, aux gestes qui composent le rituel de la table, à la symbolique des lieux et des objets. A la fois déroutant et fascinant, le Japon ne se laisse pas appréhender facilement. De Kanazawa dans les Alpes japonaises, à Kobe, de Tokyo à Kyoto, il faut prendre le temps de visiter ce pays. Car c'est dans ses angles morts, dans ce qui se devine, se ressent mais ne s'énonce pas toujours, qu'il faut aller chercher l'incarnation d'une des cultures les plus raffinées au monde. Pour cela, il faut visiter les plantations de thé vert à Uji, partir à la découverte des grands restaurants étoilés et de l'invraisemblable marché aux poissons de Tokyo, partager une soirée dans une izakaya avec des Japonais, assister à un combat de sumotori, s'éblouir du raffinement inouï des ryokans... et oser tout goûter. »

Et « Ma petite cuisine japonaise » de Laure KIE pour cette cuisine familiale (j'ai "Mes petits bento" qui laisse présager un livre de recettes authentiques!)
« Née à Tokyo, de mère japonaise et de père français, Laure Kié a baignée toute son enfance dans la cuisine traditionnelle japonaise et dans la cuisine familiale française. C'est bien plus tard, avec son mari d'origine provençale, qu'elle a découvert les goûts et les couleurs de la méditerranée. Depuis, passionnée de cuisine, elle a sillonnée l'Asie à la recherche de nouvelles saveurs et elle expérimente au quotidien l'association culinaire de ces deux régions aux profondes traditions. Vivant aujourd'hui en France, elle a su trouver l'harmonie et l'équilibre de ces différentes influences par un mélange subtil et intelligent. Ses expériences de vie au Japon, notamment dans des fermes traditionnelles de l'archipel ainsi que sur les bords de la Méditerranée, continuent de l'inspirer et de lui donner le goût d'une cuisine naturelle et inventive. Ce livre permet de partager ses savoirs et de mettre à la portée de tous, des recettes simples, saines et savoureuses. »


"Ma petite cuisine japonaise" est arrivé chez nous le 20/09/2011