mardi 30 décembre 2008

Epices indiennes dans tous les coins

« Pour devenir un bon cuisinier indien, il faut d’abord être un bon masalchi (mélangeur d’épices). Masala désigne un mélange d’épices, mais fait également référence à la composition aromatique. La conception occidentale du masala comme mélange unique, ou de la poudre de curry comme spécialité exclusive, est très éloignée de la réalité de la gastronomie indienne. Il existe en Inde des centaines de masala, dont la composition varie selon les régions et les aliments qu’ils accompagnent. Les mélanges moulus les plus fréquents sont les garam masala, dans le Nord de l’Inde, et les masala plus piquants, ou poudres de curry, dans le Sud. Bien que généralement préparés juste avant le repas, ils peuvent être conservés 3 à 4 mois dans un récipient hermétique. » (extrait de « Les épices, leur emploi dans la cuisine d’aujourd’hui » de Jill NORMAN)

Alors j’aurais bien envie de ce livre, « Le Curry ou une histoire gastronomique de l’Inde » de Lizzie COLLINGHAM, pour saisir en quoi cette cuisine est un assemblage de cultures, fait de rajouts d’invasions, de guerres et de colonisation…avec le rapport au végétarisme remis dans son contexte. Voyez plutôt.


Pour ne pas rester sur ces seules recettes: Halava (Halwa) de semoule, Gajar Halava (Halwa de carotte) ou Alou Gobi Aur Mater (chou-fleur, pommes de terre et petits pois). Pour ne pas faire que rêver être invitée par Charlinema à sa table du Kérala… pour oser d’autres menus de la cuisine indienne et faire le pain indien comme un geste quotidien.



*source spice box

Et puis une boite à épices, à plusieurs compartiments et plusieurs étages, loin de mon immeuble à l’architecture plus moderne architecture plus moderne, une vieille boite en bois, patinée par le temps… une spice box ancienne, indienne, une massala box de brocante par exemple pour quand j’en serais digne. De quoi aussi passer des blancs indiens aux couleurs des pigments épicés.

jeudi 18 décembre 2008

Bouquet de peintures, de natures, de saisons

J’aime les fleurs, dans les champs comme coupées, j’aime les branchages et les fruits… alors… ramenez donc la nature sur le pas de ma porte, selon la saison…

*source mosaïque de marques pages ARCIMBOLDO

Un bouquet de tulipes pour patienter avant de voir ces hectares de culture multicolore aux Pays-Bas… en attendant je lis un extrait de « Les Hollandais et la tulipomania », écrit par Anne PAVORD ici. Dans mes rêves orientaux, elles reviennent rouges ou panachées… les tulipes de Perse des « Mille et une nuits » symbolisaient l’amour, rouge déclaration, panachée admiration et jaune sans espoir.

Un bouquet d’anémones couronnées, même en enluminures… nous ne sommes plus au Moyen-âge et je n’ai plus peur de certains abandons.

Un bouquet de tournesols, parce que ces soleils redonneront de la luminosité à un intérieur sombre et que, comme eux, je tournerais mon visage vers le soleil.


*source une des versions de Vincent VAN GOGH avec Paul GAUGUIN prise ici (source à lire pour d’autres raisons aussi… de quoi causer de Joël VERNET)

Un bouquet d’oignons à mettre en terre : des crocus, pas de celui du safran mais bien l’ordinaire, des narcisses ou des jonquilles… ou des hellébores, roses de Noël, pour attendre la sortie de l’hiver.

Un bouquet de piquants : bien sûr épines de rose, mais aussi seulement des piquants… des chardons… une carline acaule, seule, étoilée, que je n’aurais pas mangée fraiche mais gardée sèche, cette gardabelle, que vous auriez trouvée en montagne… ou un bouquet de « cabarets aux oiseaux », des cardères sauvages, que je n’utiliserais pas, soyez en sûr, pour peigner mes laines ou draps de lin (d’ailleurs, je n’en ai pas)…

Un bouquet à toucher, ou de quoi se remettre de n’avoir plus de chat à la maison… une petite fourrure… des chatons de Saules

Un bouquet pour rêver, pas de Pierrot ni de la Lune, mais de légèreté... des fruits de monnaie du pape ou de sa voisine la lunaire vivace. De ces silicules très plates, vertes puis blanches et transparentes. Je mangerais sûrement quelques gousses fraiches, encore tendres, avec notre lutin en haricots lunaires… comme nous le conseille l'herbier gourmand des enfants, "La cuisine de la Reine des près"... et en garderais d’autres, attachées à leurs branches pour quelques papillons dans la maison.

Et puis si vous ne me trouvez pas assez propre pour être votre hôte, dites le moi aussi avec des fleurs… un pommeau de douche et je comprendrais… Je veux bien du réceptacle floral charnu, chargé d’akènes, du lotus… frais, je le mangerais peut-être que ce soient les graines ou le rhizome. Je fouillerais toutes les recettes japonaises à base de cette racine de lotus (renkon en japonais)... Ou je le garderais comme symbole, prêt à sécher, sans vernis doré, comme ça, simplement.

*source « Jardin de ferme au tournesol » de KLIMT extrait du Quizz sur l’artiste

Et si vous n’avez rien de tout cela sous la main, aucune inquiétude, je me rattraperais en regardant les œuvres paysages de Gustav KLIMT et ceux d’autres artistes de l’Art Nouveau. Et je mettrais mon manteau pour partir les voir sur place, avec des toiles ou du papier sous le bras et des doigts prochainement dans les peintures…

mercredi 17 décembre 2008

Balthazar prend sa main pour faire seul

Suivez-vous mon autre lieu d'épanchement ? Non, alors vous ne savez pas que la pédagogie Montessori m’interpelle, voire plus mais j’en parlerais sur cet autre « livre ouvert ».

Dans les livres jeunesse, j’aime les propositions qui vont plus loin qu’une simple histoire. De la poésie, des questionnements difficiles, de la sensibilité, de multiples niveaux de lecture et aussi une mise en pratique, un initiateur d’action.

Dans ce sens, les livres des éditions Hatier, collection "Aide-moi à faire seul" me plaisent énormément, ils permettent à l’enfant de vivre seul son histoire, d’agir et de comprendre. Ils sont interactifs et suivent quelques fondements de la pédagogie Montessori.

Notre lutin pourrait faire, pour comprendre, et le livre (accompagné du parent dont la présence attentive et en recul est importante) l’aiderait à faire seul. Dans ce sens, tous les « Balthazar » sont les bienvenus chez nous… lettres, calculs, odeurs, abécédaires, noël, sons, histoires, lectures, colin-maillard, espace, temps qui passe, chiffres, couleurs, anthologie gourmande, phonèmes ou grandes questions. Une idée des lettres à toucher ici, de l’éveil sonore ...

Attention: Balthazar et les odeurs », « Balthazar et le temps qui passe », « Balthazar et l’espace », « Les chiffres de Balthazar », « Balthazar et les lettres à toucher », « L’Abécédaire imaginaire de Balthazar », « Balthazar découvre les phonèmes », « Les premiers calculs de Balthazar », « Le livre à compter de Balthazar, à la poursuite du lapin brun " sont arrivés par chez nous, je vous les présente .



par exemple...

les livres d'activités de Balthazar suivraient en fonction de l'âge du petit d'homme avec leurs noms fabuleux: l'oncle Michel explorateur, l'ours polaire, le moustachu minuscule, le crapaud du château, la vache volante, le dragon dodu, l'amie Carabosse, l'ogresse orange, le magasin de Mr Merlin et j'en passe...

Rajout du 26/04/2011: "Le magasin de Mr Merlin", "L'oncle Michel explorateur", et "L'ogresse orange" sont arrivés par chez nous!
...

jeudi 11 décembre 2008

Entre les pages blanches...pauvreté, richesse

La création est une arme dans la vie… au sens de force pour affronter le quotidien, pour aiguiser les sens, pour admirer l’infini, le tout et le rien, pour aimer.
J’ai toujours été fascinée par l’acte de création, préférant très souvent les croquis, les ébauches, au rendu final, plus conceptualisé (je ne vais pas dire conventionnel).

J’aime les ratures, les fautes d’orthographe (les miennes aussi), les « à peu près » : ce labeur de tous les instants, cette spontanéité du trait et de l’esprit.
Ainsi « Richesses du livre pauvre » de Daniel LEUWERS m’a conquise rien que par une page.


Ces livres, hors norme, apportent toute cette créativité diffuse, exhortée, qui me laisse sans voix. Rencontre entre forme, image et texte : mots, dessins, couleurs, poésies, découpages, photographies… une association, une illustration, un accompagnement, une description, une mise en abime, un échange culturel, une combinaison-exploration des techniques… un livre pauvre et tellement riche…

« Dans sa définition première, le livre pauvre est une pratique qui a déjà ses habitudes et ses adeptes. Il s’agit essentiellement, pour certains poètes et artistes, de faire diversion au livre de luxe. [...] Il y a certainement quelque nostalgie diffuse dans la réhabilitation de l’écriture manuscrite et dans le recours à ce que l’on considère comme un geste premier -même si manuscrire un poème ne correspond jamais à l’écriture originale, le plus souvent réservée aux brouillons ou à ce qu’on a appelé les " avants-textes ". Mais il y a un aiguillon encore plus puissant : la recherche par le poète et le peintre d’une discrète mise à nu devant la matière picturale et scripturale. Une épreuve du feu qui sort tout autant le poète que le peintre de leur solitude et les invite à une solidarité esthétique en même temps qu’à un étrange corps à corps où la guerre des signes fait rage en vue d’une issue pacifiée : le livre dans sa nudité éclatante. » (extrait du « Livre pauvre » de Daniel LEUWERS pris d'ici d'un extrait plus long et très, très pertinent, à lire donc)

Un « livre pauvre » est un livre d’art, de croquis, de textes, de saveurs… de rencontres…
« (…) il y aurait, de toute façon, un doute pour préciser et pour nommer, aujourd’hui, ce qu’après les premiers peintres des grottes ou les peintres du premier art roman, ont initié Charles Cros et Edouard Manet autour de « Le Fleuve » en 1874, puis Stéphane Mallarmé et Edouard Manet autour du "Corbeau" d'Edgar Poe en 1875 :

livre de peintre, livre illustré, livre de bibliophilie, livre simultané, livre d’artiste, artist’s book, livre-objet, livre peint, livre manuscrit-peint, livre singulier, livre exemplaire, présence artiste, poésure et peintrie, livre de dialogue, livre pauvre… » (extrait de "En regard du travail de Jacques Dupin" de Jean-Gabriel Cosculluela, trouvé ici )


Alors voilà, pour me délecter, pour m’offrir du luxe en un seul livre, pour entrer dans cette intimité du manuscrit, de la poésie et du dessin presque unique j’aimerais bien « Richesses du livre pauvre » de Daniel LEUWERS


pour vous donnez envie encore c’est ici, ici ou en image ? Je serais aussi ravie de lire "Livre pauvre, Livre riche" du même auteur.

*source papier artisanal travaillé, retravaillé de Cat: Waterloo, de quoi reprendre la création par le début… sa page blanche, son papier


Et je ne désespère pas d’un temps où je créerais les miens, en m’associant à d’autres, pour le partage… de quoi rêver devant l’œuvre personnelle de certains créateurs : comme un carnet de croquis d'une Marraine ou une page de la Source aux bois ou un éventail de possibilités proposées par Miss fenêtre sur la cour, ou ceux-là

mardi 9 décembre 2008

Cherche Arbre de Noël désespérément

Entre Hanoukka et Noël mon cœur balance… pas tant que cela en fait. J’ai envie de cadeaux avec plus de convivialité et de douceurs pour le premier… des châtaignes grillées, des clémentines, des pâtes de fruits, des graines à faire germer dans des pots ou sur du coton, des graines de tournesol, de citrouille, de sésame en pickles, des sablés, du pain d’épice, des réglisses, des noix, des noisettes, des fruits secs, de petits trésors à mettre dans un herbier ou dans une boite, feuilles, fanes, graines, glands, plume, galets, cônes, pommes de pins, orange aux clous de girofle comme un retour de promenadeUn présent pendant une semaine… une sorte de calendrier de l’avant naturel ou maison… à mettre en avant avec ce dernier, plus conventionnel mais aussi original avec un petit quelque chose 25 jours avant le jour J.

*source Arbre de Noël

Seulement pour le second, il manque un élément de choix : l’arbre de Noël ! Avant de promouvoir tous les ans un citronnier ou oranger en pot, rentré en hiver dans notre chez-nous, il nous en faut un autre.



Pas de celui conventionnel, coupé pour l’occasion même si un de ses semblables est planté juste à sa place. Encore moins un artificiel. Un arbre de Noël stylisé, fait de branchages ou de bambous, que sais-je, une construction humaine reprenant cette atmosphère, cette ambiance chaleureuse. Une façon d’exorciser en garadant le bon côté.
Sans épicéa, si ce n’est un peu d’huile essentielle si cette odeur de résine, de cônes et d’aiguilles nous manque.



*source sapin

Un arbre de Noël, un bouquet de branchages... comme un mobile à la Galet&Galette, un sapin à la Laurent WEISS, celui de N-Talo à côté des nichoirs à oiseaux ou un de ceux proposés par Crealeaste... comme celui de Pescalune...

*source Pescalune

ou trouvé trop tard (le 28/12/08), le bouquet rouge et fabuleux, avec des boules de collection, de Tess

jeudi 4 décembre 2008

Un nez en porcelaine

Depuis moins d’un an je déguste le thé. Vous ne le saviez pas ?! Alors du thé en vrac, nature, de crus modestes aux appellations pourtant belles, je passe aux crus plus intéressants.
Je me prends aussi à ouvrir un carnet de dégustation avec les annotations malhabiles d’une amatrice pas encore tout à fait éclairée.
Pour des raisons économiques, j’infuse mes feuilles au zhong (chung ou gawai) en suivant cette méthode. Et j’y ai pris goût, le couvercle me réserve des surprises de taille à chaque fois et le temps d’infusion est plus intuitif… au nez.



*source

Justement, en parlant de lui, pour aller encore un peu plus loin je zieute sur un accessoire de Gong Fu Cha. De quoi me faire un appendice des plus experts… j’ai envie d’un puits à odeurs, un wénxiāngbēi … une tasse à sentir si vous préférez. Loin d’être superflu, elle permet de déceler des parfums encore tenus. T.alain et ses convives offre une belle vue, heu une bonne effluve (lire aussi les commentaires) de cette petite porcelaine.

Une tasse à sentir, celle qui est la plus étroite et longue…
*source

*source

Alors seule, accompagnée de sa tasse à boire, posée sur un plateau de thé, ou non… j’en rêve un peu… Une simple tasse à sentir , accompagnée ici, ou plus sûrement et de meilleure qualité à La Maison des Trois Thés.

De quoi exercer encore ma motricité fine…
*source utilisation de la tasse à sentir, ou suivre aussi

Edit: je l'ai achetée, la voici accompagnée de sa tasse à boire et de son plateau, elle vient de "Thé de Chine" sur Paris... je m'en suis servie la première fois là...

mardi 2 décembre 2008

Un érudit plein d'humour en voyage

Joann SFAR me surprend toujours. Comme la rêveuse, je me délecte du "Chat du Rabbin"… ce chat parlant et puis miaulant les considérations religieuses d’un groupe de sépharades. De quoi se repositionner avec délice dans cette judéité si symbolique.

J’ai adoré sa version du "Petit prince" de Saint-Exupéry… pleine de poésie, de liberté stylistique.

Je zieute un peu sur le libertinage du "Petit Mousquetaire", y vois de belles trouvailles sur la virilité, le sexe et l’art. Je souris et ris même de ce personnage si proche physiquement (et peut-être sensuellement) de son double humain Pierre DUBOIS dont j’ai quelques encyclopédies elficologiques. N’hésitez pas à lire cet interview avant les « comptines assassines » et avant que je vous reparle de lui et de sa tenue.

*source Joann SFAR au travail

Mais ce que je préfère ce sont tout de même ses anecdotes philosophiques, ironiques et cocasses. Alors en attendant de faire un billet plus complet sur cet érudit dessinateur plein d’humour, il me plairait de suivre ses traces dans ses carnets, c’est très tentant…


J’y retrouverais ses partis-pris, ses aquarelles fabuleuses, détaillées, fouillées ou libres, et un je ne sais quoi d’en dehors des marques….

« Maharajah : carnets de Joann SFAR » en Inde: « ses Indes »



Ou « Missionnaire : carnets de Joann SFAR » sur ses voyages à Tokyo ou aux Etats-Unis

Une terre en sphère ou en carte

De quoi démarrer une conception de géostratégie politique. Se resituer pour ne plus être le centre de l’Europe, du continent ou encore du monde.

Un globe terrestre aux frontières politiques actuelles, pas forcément lumineux, surtout pas parlant (il pourrait dire des bêtises). Juste un globe qui tourne avec ses pivots, pôles sud et nord, et ses méridiens… une sphère que je peux toucher, sur laquelle doigt après doigt je vois la distance…

Depuis début 2010 un globe rugueux Montessori est arrivé chez nous... nous l'utilisons là.

*source globe terrestre tout comme j’aime : un Stellanova Mentor

Une planisphère en 3 dimensions pour suivre le parcours de l’oncle Indy (mon frère) derrière sa petite balle jaune, de cet autre « oncle » Arian (mon cousin) au sommet de ses montagnes … juste de quoi m’indiquer, aussi, où mes lectures m’ont emmenée cette fois. Avec ou sans les reliefs... de toutes façons ce n'est pas maintenant que nous allons grimper ou plonger....


*source globe Coronelli

C’est vrai qu’un globe terrestre Coronelli aurait été très beau mais avec des idées du monde tellement vieilles, je laisse donc toute cette cartographie pourtant si belle visuellement… voir ici

Et puis de quoi aller plus loin encore…


Les "Atlas géopolitiques du Dessous des cartes" de Jean-Christophe Victor, Virginie Raisson, Frank Tétart, Frédéric Lernoud :

Le volume 1 avant tout, pour déchiffrer les relations internationales et mieux les comprendre et m’aider dans un raisonnement complet…
« Cet Atlas du Dessous des Cartes poursuit l’ambition pédagogique de l’émission d’ARTE, donner des outils pour apprendre et réfléchir. Avec équilibre et objectivité. Mais sans neutralité : pas question en effet d’être géopolitiquement correct à tout prix. »


Le volume 2 pour continuer et voir les implications de la mondialisation…


Ou les deux d’un coup…

jeudi 27 novembre 2008

Espion botanique en pleine Chine

« C’est déguisé en marchand chinois, et accompagné par deux complices indigènes, que Robert Fortune débarque à Shanghai. Il commence son périple par les régions des thés verts. Depuis sa chaise à porteurs, il scrute l’activité des fermes de thé, étudie les sols et consigne dans son journal toutes ses observations, notamment sur les techniques de cueillette et de transformation des feuilles. Lors d’une halte au temple bouddhique de Kooshan, des moines lui offrent le meilleur thé qu’il eût jamais bu, préparé avec de l’eau de source. Pour l’Anglais c’est une révélation : de la qualité de l’eau dépend la qualité de l’infusion ! Après un bref retour à Shanghai, il entreprend la seconde partie de son voyage : les régions des thés noirs. Sous l’apparence d’un mandarin de Mongolie, et accompagné d’un ami chinois, il visite les manufactures. » (extrait de « L’ABCdaire du thé »)


J’ai envie de lire ses carnets de bord, de suivre ce voleur industriel… je mettrais de côté mes idées sur le colonialisme pour ne voir là qu’une curiosité sur des trésors botaniques et spirituels… Un périple au cœur de la Chine en suivant les régions de thés, de l'intérieur... un voyage au coeur des plantations…


Le journal d'un cambrioleur de secrets botaniques, en deux parties : "La route du thé et des fleurs" de Robert FORTUNE sur la piste des thés verts et des premières découvertes de l'intérieur...


"Le vagabond des fleurs" de Robert FORTUNE pour les derniers secrets sur les thés noirs, l'opium et les fleurs...



Pour en savoir plus sur ce botaniste anglais, c’est ici

mardi 25 novembre 2008

Princesse au petit épeautre

Je voudrais un oreiller…

*source Tim WALKER

Mais oui, pourquoi pas… certaines se sentent princesse et retrouvent un petit pois clandestin sous leurs matelas avec gène, non non pas seulement la damoiselle de Hans Christian HANDERSEN, suivez donc sa Marraine la Fée…. Et bien moi j’aime les céréales sous ma tête. Et puis question hauteur… je n’ai déjà pas besoin de plus de matelas et le pois comme repose-nuque est tout de même fait pour les esthètes.... bon, bon certains matelas sont mieux que d'autres, mais bon!

Alors pas de repose-nuque trop rigide mais bien une solution pour aérer ma tête, ne pas transpirer, laisser le plus possible libres mes narines pour prendre le bon air frais (n’exagérons-rien, 19°C environ)…

*source Cecile WALTON

Parce que j’aime ce bruit caractéristique des écorces de céréales frottant l’une contre l’autre et que la forme malléable et souple de ces oreillers me convient énormément.

*source

Un oreiller en balles d’épeautre (et pas de sarrasin ni millet, trop petits) et 2 recharges de 4 kg pour mes deux vieux oreillers aux poussières de céréales (après 3 ans de bon et loyal service) de la marque Mille oreillers par exemple (choix de housses, d’oreillers et de recharges)

Oui oui de cette petite céréale si antique, le petit épeautre (et non le grand)… et je vous assure que je n’ouvrirais pas la recharge pour le faire cuire. Mais non pas folle la guêpe, il ne reste plus que l’enveloppe dans ces oreillers, pas de graines donc soi-disant pas de petits voisins minuscules mais si agaçants. Bon, bon, ne prenons pas tout au pied de la lettre, mes amis les acariens seront peut-être moins nombreux… et encore, il faudrait que je secoue plus mon oreiller, que je l’aère sans sa housse très souvent… et que je le mette au soleil pour un petit bain de santé (virus et humidité en fuite).
Alors à quand un nouvel oreiller à tasser un peu (ils sont bien volumineux au début) ?

Et puis au début cela sent bon les céréales presque torréfiées, mais moi l’épeautre, je ne l’aime que germé dans mon pain essène… et vous comment l’aimez vous ?

ERRATUM: en fait, dans mes oreillers, il s'agit de balles de sarrasin...

Edit du 26/11/08: ma maman m'en a mis deux de côté... souhait exaucé!

samedi 22 novembre 2008

Ganachée et épicée

Je ne suis pas si fève de cacao que cela, mais certains chocolatiers me laissent sans voix devant leurs découvertes ganachées, racinées, écorcées ou encore épicées.

Je ne peux pas passer devant cette vitrine magnifique, avec toujours une sculpture de chocolat quelque soit la saison, sans y entrer et choisir un assortiment de tous les chocolats noirs dans un petit sachet et mis dans un autre cartonné et d’un vert reconnaissable.



Je fonds pour les ganaches de Patrick ROGER : menthe poivrée et citronnelle, avoine, baie de Séchuan, citron vert, basilic, thym, jasmin, nature au chocolat d’Afrique, d’Indonésie, d’Amérique du Sud ou des Caraïbes… pour ne parler que ceux des boites d’assortiments… Les « personnages » en pâte d’amande sont goûtés au petit-déjeuner.
Je refonds pour les racine de gingembre, écorce d’orange… et pour ces demi-sphères de couleurs que nous ne pouvons pas prendre à l’unité… coque solide sur un cœur fondant de caramel… avec en ce moment une nouveauté… du yuzu que j’aime en thé (yuja cha) mais aussi dans toutes ses autres déclinaisons…

« La nouvelle couleur de la gamme des ½ sphères accueille Sauvage, pour une invitation au voyage à travers le Japon vers une cuisine exemptée de frontières. Le goût de cet agrume qui ressemble à celui du pamplemousse émoustille vos papilles. Impossible d'oublier l'impact de ses notes poivrées et rafraîchissantes, câlines et piquantes. Fruit pas tout à fait rond, entre citron et mandarine, le yuzu se rebiffe, sa rondeur se boursoufle, son écorce se piquette… Associé à la verveine et au chocolat, le yuzu tire toutes ses richesses de ces ingrédients vers une découverte de nouvelles saveurs… »

Alors un sachet d’assortiment de chocolats noirs ganachés… à ramener d’une des boutiques sur Paris, de celle, la première, de Sceaux… ou encore par internet…


Ou le livre de Patrick ROGER, « Fort en chocolat », pour suivre l’aventure de ce jeune homme que la passion du chocolat a rattrapé et découvrir quelques recettes… je dois l’avouer, je suis plus intéressée par le parcours et l’historique du chocolat que par les recettes de douceurs…



Ou un bijou de La Fille du Consul en l’honneur de ces petites bouchées divines.


jeudi 20 novembre 2008

Des fils et tissus en voyage

De l’artisanat, de l’ethnologie, des couleurs et des ailleurs… tout pour me plaire dans cette boutique du Marais parisien dont je parlais déjà ...

Des textures chatoyantes, des différences de tissus, de façonnages, des inspirations ethniques réelles… un voyage immobile A La Bonne Renommée... D’autres ont osé prendre des photos de l'intérieur du magasin, quel plaisir !

Alors oui pour les capes et surtout pour un "sac clotaire "et sa "ceinture monbijou" assortie, accessoires fabuleux, que j’aimerais sur une robe noire qui deviendrait alors celle d’une princesse, sorcière, nomade et élégante.

*détail d'un "sac clotaire" A La Bonne Renommée

C’est ici, en regardant bien, que vous en retrouverez la coupe et une idée des textures et des motifs par tissus rapprochés.
J’aimerais aussi ce voyage de couleurs, de regards, de couleurs de peaux, de silhouettes, de tissus, de motifs, de pays, directement chez moi… parce que le voyage demande un courage et une inspiration (respiration).
Alors un carnet de voyage, fait de photos, de dessins, de tissus et de fils, d’une des stylistes de La Bonne Renommée...


« Textiles et vêtements du monde : carnet de voyage d’une styliste » de Catherine LEGRAND (ici quelques pages dévoilées, aussi)...


Ou « Carnet d’inspirations textiles » de Catherine LEGRAND

La cuisine comme la médecine

« De l'avis général, le professeur Derenne a toujours su bien s'entourer. "Je ne supporte pas les cons", confirme le "patron".
Indispensable, quand on cultive des jardins secrets et qu'on a besoin de temps. Le professeur de 63 ans soigne en effet ses passions, comme la cuisine et le jardinage. Le week-end, en Seine-et-Marne, il cultive son potager, où poussent "des carottes, des panais/Des chervis, des céleris et des navets/Des rutabagas et des héliantis/Des topinambours avec du persil", si on en croit Toc toc es-tu là ?, l'album de comptines édité chez Rym musique et dont le parolier se nomme... Jean-Philippe Derenne.
De temps à autre, les habitués du restaurant parisien L'Arpège aperçoivent l'homme à l'éternel pull en V apporter aux cuisines, dans un petit sac plastique, des herbes cueillies le long de la voie ferrée. "Il est mon fournisseur officiel de mélilot" — une légumineuse aux vertus veinotoniques —, confirme Alain Passard, chef de ce trois étoiles au Michelin. "On fait les essais dans son jardin de curé, et je transpose à L'Arpège."
Le professeur aime aussi écrire. Dans le Robert en trois volumes, il raconte "C" comme cuisine, "H" comme hoquet. Le "R" de respiration sert de prétexte à Jean-Philippe Derenne pour embrasser une jolie histoire de la médecine. Sur les rayons des librairies, on trouve aussi, désormais, à "D" comme Derenne, un début de bibliographie. Ses deux premiers livres, L'Amateur de cuisine et La Cuisine vagabonde racontent la salade de pissenlits à la peau de canard, les beignets de foies de raie, l'échine de porc au foin ou les pets-de-nonne, mais aussi des têtes de poules. "Beaucoup d'oiseaux. J'aime beaucoup les oiseaux."
Ces livres-là lui ont valu un unanime succès d'estime — et un petit mot admiratif de Paul Bocuse, qu'il montre fièrement à ses visiteurs. »
(extrait d’un article de presse d’Ariane CHEMIN)

Suivre un médecin pneumologue, amateur de cuisine, pour le plaisir du partage :


Un livre non de cuisine, mais pour faire de la cuisine… « L’amateur de cuisine » de Jean-Philippe DERENNE « L'Amateur de cuisine est une invitation au partage. Car cuisiner, c'est d'abord une déclaration d'amitié et d'amour. C'est aussi inventer de nouvelles alliances, redécouvrir des goûts oubliés, métisser les plaisirs, relier la mémoire et l'imagination. Chacun cuisine avec bon savoir et ses humeurs, à partir d'un espace, de produits et d'un temps parfois compté. D'un projet aussi - séduire, amuser, se souvenir, oublier... Ce livre n'omet aucun de ces aspects et comporte une base de données élémentaires concernant les instruments, les aliments, les techniques. Il contient plusieurs centaines de recettes classiques ou originales. Et s'il ne s'interdit pas la réflexion, son propos est avant tout de simplifier le travail du cuisinier amateur. Un périple à la fois poétique et pratique dans le monde des couleurs, des odeurs, et des saveurs. » (quatrième de couverture)


et un autre pour chercher les trésors gratuits partout où ils se trouvent, « La cuisine vagabonde » de Jean-Philippe DERENNE « Rechercher ces petits trésors le long des chemins, c'est aussi apprendre à regarder, à ne pas se contenter de la morne reproduction quotidienne des itinéraires obligés. C'est, sur le quai de la gare de banlieue, saluer le coquelicot. C'est, cachés sous les plaques de fonte qui entourent les arbres des rues, reconnaître le grand plantain et le mouron des oiseaux. C'est, au coeur même des bâtiments les plus modernes, y apercevoir l'ortie et la cardamine. Le chercheur de trésors gratuits traque le clin d'œil et les minifestins que le hasard lui présente. Il sait mente un nom sur les animaux et sur les plantes. Il est critique, car il aime. Il sait mieux que les autres - puisqu'il sait regarder - que les excréments peuvent polluer des nourritures apparemment saines ; il n'en a dont pas peur, il sait comment les éviter et les éliminer. Il croit au beau. Il croit au bon. Il avance sur les chemins de la vie avec, au cœur, l'espoir de la rencontre. " Toute rencontre est une grâce " disait Marcel Reggui qui fut, plus que tout autre, à l'affût de ce que les hommes portent au cœur d'espérance et de beauté. » (quatrième de couverture)

Parfum sûr, unique et mystérieux

Je reste une inconditionnelle de ce parfum.
« Il y a au départ cette fraîcheur troublante des confidences de mûres. Et puis, de son cœur fruité, se dégage une douceur musquée, enveloppante et tenace où la mûre persiste. Comme une invitation sensuelle, un vertige indéfinissable. Mûre et Musc est audacieuse ! Son sillage est inoubliable. Depuis sa création, en 1978, son originalité ne cesse de séduire les femmes. »
« Famille : hespéridé fruité musqué Accord : agrumes, mûre, notes musquées »
…du citron, de l’orange, du basilic, des mûres, des fruits rouges et des muscs… encore et encore « Mûre et Musc » de L’Artisan Parfumeur En bouteille simple ou flacon de luxe
…un jour peut-être je demanderais à L'Artisan Parfumeur un "parfum à soi", sur mesure, le rêve d’une parfum d’exception très à la mode :
« cinq étapes et trois mois d’attente sont nécessaires pour porter une fragrance unique... On commence par exprimer ses désirs au cours d’un entretien avec Pamela Roberts (directrice de la création des parfums) qui transmettra ensuite les vœux que vous aurez exprimés au nez, chargé de la réalisation.
Seconde étape : la rencontre avec le parfumeur pour découvrir les premiers essais... à vous de choisir la composition qui va servir de référence pour la suite du travail ! Vous repartirez ensuite avec l’essai de votre choix pour le « tester » pendant une semaine.
Dernières modifications : le parfumeur distille les dernières petites retouches pendant que vous lui faites part du nom que vous avez choisi pour votre fragrance sur-mesure. Ultime phase, la présentation de la version finale ! » (extrait d’ici )


... en attendant je me ferais bien un Atelier olfactif pour découvrir et savoir reconnaître les matières premières, les notes de tête, de cœur et de fond.
Rajout: Lyjazz m'a alertée sur les produits nocifs entrant dans la composition de ce produit que j'aime... n'hésitez pas à lire les commentaires sous ce billet...

mercredi 19 novembre 2008

De l'huile de coude

Préparer sa vie à l’huile de coude, prendre les ingrédients bruts, les façonner pour une meilleure utilisation…malaxés, cuits, triturés, écrasés, pilés, martelés…un à un, ou dans un ensemble choisi, savant, étudié.

Prendre dans la nature, suivre le cours du temps, travailler pour la modifier et se l’approprier.
Se servir d’ustensiles vitaux, des mortiers et des pilons.

En Afrique, un mortier géant et son pilon, prêts à écraser les céréales, les racines comestibles et les feuilles de manioc… et aussi une respiration, inspiration : un dooplé, corps légèrement penché en avant, poings fermés, va-et-vient du pilon fait de musique, de rythme, de cadence et de percussions… et voilà le premier des dix mouvements de base de la danse africaine.


Au Mexique, piler une poignée de riz cru dans un molcajete, une fois, deux fois... six fois, avant de préparer les piments ou de cuire les préparations à même cette pierre de lave.
A La Réunion, malaxer le gingembre, le sel, le piment et le tamarin dans un kalou pour préparer la sauce.

Au Japon, marteler le millet et le riz avec un usu et son kine. Travailler pendant la fête de la nouvelle année, le mochi-tuski, préparer en communauté le mochi.









Et enfin, essayer la trituration en pharmacopée d’ici et d’ailleurs: travailler une poudre au mortier et au pilon pour la pulvériser (la rendre plus fine)…. S’instruire et ne pas perdre les repères de la terre et du cycle de vie.

Et pour commencer, se procurer un suribachi et un surikogi.

*source suribachi et surikogi

Utiliser ce mortier japonais plus modeste et son pilon pour piler les aliments comme le tofu, le sésame, les noix… comme une japonaise et son goma à toutes les sauces reprendre le repas comme un investissement, un choix de roi, un acte de santé, mettre en pratique la satiété même dans l’acte de faire, un hara hachi en même temps qu'un kuten gwa. Et retrouver le zen grâce au jardin karesansui imaginaire de fond de suribachi, ratissage de la terre…

*source du jardin zen ratissé au fond d'un suribachi

*source karesansui

Attention: Un suribachi est arrivé durant juillet 2009.

lundi 17 novembre 2008

Faire le tour du monde... le tour de moi

Je serais bien partie de par le monde, sentiers après sentiers, en marchant d’un pas léger… ou d’un pas lourd. J’aurais multiplié les heures, ne pouvant pas laisser le soleil se lever et partir sans moi. Mais il faut du cran. Ma volonté a été utilisée ailleurs jusqu’à maintenant.

J’aurais profité des kilomètres parcourus pour découvrir les paysages et faire les rencontres, au plus près, loin de tout exotisme mais bien en pèlerin croyant uniquement en l’homme. J’aurais compris mon corps et son besoin d’être dirigé vers l’action, le mouvement autant que la pensée.

Je ne suis pas encore celle-là, en attendant je fais le tour de moi. A ma tendance mikka-bozu, je blogue sur Je Suis Comme Je Suis, à ma tendance consumériste, j’ouvre ici mes fenêtres sur des souhaits matériels ou non. Je suis persuadée que déjà explicités, mes désirs sont en grande partie satisfaits… pour la part restante, la consommation réelle peut éventuellement faire le reste…

Si j’avais été la nomade, j’aurais aimé des chaussures, un bâton de pèlerin, du thé et un livre changé à chaque escale… étant plus sédentaire, je me complais à souhaiter des couleurs, des saveurs, des vapeurs, des réflexions, des transhumances… les voici au fil du temps.

« Pastourelle » de William Bouguereau